La cathédrale orthodoxe russe Saint-Nicolas à Nice, fiche pédagogique Église russe à Nice, fiche pédagogique

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Présentation

L’édifice a été construit selon les plans de Préobrajensky,  architecte officiel de la Cour impériale de Russie, sur le modèle des églises russes (fin XVIe, début XVIIe siècle), tout en l’adaptant à l’environnement local et aux techniques de son époque. Le chantier, suivi par Mikhaïl Préobrajensky depuis Saint-Petersbourg, sera dirigé sur place par une succession d’architectes locaux. Le gros œuvre a été réalisé par une main d’œuvre locale mais pour la décoration extérieure, des entreprises réputées pour l’excellence de leur travail ont été choisies dans toute l’Europe. Les travaux ont duré près de dix ans car la guerre russo-japonaise et de  la crise financière qui en résulta, ont eu pour conséquence l’arrêt des travaux en 1903 et  1904.

A partir de 1856, les membres de la famille impériale russe, ainsi qu’un grand nombre de familles aristocratiques prirent l’habitude d’effectuer des séjours prolongés à Nice durant la saison hivernale.
L’Impératrice Alexandra Feodorovna, veuve du Tsar Nicolas 1er invoquait officiellement des raisons de santé, mais officieusement ses raisons étaient diplomatiques. En effet, le Tsar Alexandre II avait le projet d’établir une base navale militaire et commerciale à Villefranche. Très rapidement, la tsarine décida de faire édifier une église de rite orthodoxe à Nice, inaugurée en 1859, pour accueillir toutes les familles russes en villégiature sur la Côte. Lors d’un séjour à Nice, villa Bermond  en 1865, le Tsarévitch Nicolas âgé de vingt ans, fils du tsar Alexandre II, mourut d’une tuberculose osseuse. Après avoir acheté le terrain et rasé la villa, le tsar fit bâtir en 1867 une chapelle commémorative à l’emplacement exact de la chambre ou le jeune prince héritier rendit son dernier soupir.

Trente ans plus tard, la colonie russe étant devenue très importante, l’église de la rue Longchamp s’avérait désormais trop petite. En 1896, Marie Féorodovna, veuve de l’Empereur Alexandre III, eut le désir de faire construire à Nice une nouvelle église. L’emplacement initialement prévu n’ayant pas été retenu, l’Empereur Nicolas II céda à titre gracieux un terrain sur sa propriété personnelle du parc Bermond pour y construire, tout près de la chapelle commémorative du tsarévitch Nicolas, le plus grandiose édifice orthodoxe russe situé hors de la Russie.

Que percevez-vous ?

Une parfaite maîtrise des proportions : la combinaison harmonieuse des volumes  produit  une silhouette élégante, avec une touche d’exubérance très caractéristique de l’architecture religieuse russe.

Une éclatante polychromie, la profusion et le raffinement des décors,  le jeu des matériaux (contraste de valeurs, de couleurs, contrastes  clair/foncé, brillant/ mat, lisse/en relief …)

Un soubassement en calcaire blanc percé d’ouvertures, des arcs en plein cintre ornées de grilles décoratives en métal doré, et un revêtement  en briques orangées.

Un corps central cubique à cinq coupoles, recouvert d’un parement de briques (sur une structure en béton)  et couronné  par deux rangées de kokoschnikis. Sur chaque côté, la façade est animée par une triple arcature coiffée  de lobes richement décorés par des majoliques. Aux quatre coins de la partie supérieure, de petits volumes cylindriques aveugles appelés tambours  sont coiffés de coupoles bleu-vert en forme de bulbe, elles-mêmes  surmontées de croix étincelantes  (cuivre rouge recouvert de feuilles d’or fin). Le tambour* central plus élancé est percé d’ouvertures en fente qui ont pour fonction d’inonder  l’intérieur de la cathédrale d’une lumière « divine », la grande coupole culmine à 50 mètres de hauteur.

 Deux porches symétriques d’une richesse décorative remarquable,  comportant deux colonnes trapues en granit rose posées sur des socles de pierre blanche et encadrés par les escaliers. Sur chaque côté, les trois petites arcades sont ornées d’un pendentif sculpté. Les toitures pyramidales à nervures dorées sont rehaussées de tuiles de couleur et surmontées de l’aigle bicéphale recouvert de feuilles d’or symbolisant la Russie impériale.

Pourquoi deux porches? Il faut rappeler que l’église devait être initialement construite à l’angle de deux rues dans le quartier des musiciens. Malgré le changement de lieu et le manque de justification fonctionnelle des porches, le plan sera conservé et adapté au site de la villa Bremond.

Des portes massives en chêne sombre richement sculptées  contrastent avec les encadrements clairs en calcaire de Lens

Une tour avec son clocher, véritable dentelle de pierre et de marbre, fait  la charnière entre les différents volumes.   A mi-hauteur de la façade, la mosaïque représentant la Sainte Face du Sauveur est protégée par un auvent bordé d’un ornement en cuivre ajouré, finement ciselé et doré. Le clocher comporte des ouvertures sous forme d’arcades richement sculptées rehaussées de majoliques aux ondulations orientalisantes, deux d’entre-elles comportent des balcons en saillie. Au-dessus d’une double couronne de kokochnikis disposés en nid d’abeille, le tambour est coiffé d’une coupole aux écailles dorées, surmonté de sa croix dorée.

Comment ?

Techniques et matériaux

La base de l’édifice, d’aspect granuleux, est réalisée en calcaire blanc et dur provenant de La Turbie.  

Les façades, initialement composées de rangées de blocs de pierre de taille lisses en calcaire semi dur de Lens, ont un revêtement de briques industrielles brun-orangé provenant d’Allemagne plaqué par-dessus. (Les deux principaux bâtiments niçois réalisés en briques sont la gare P.L.M construite 1865 après l’annexion du comté de Nice à la France - de style Louis XIII, elle participe à la francisation de l'espace urbain – et la poste Thiers bâtiment austère de style Art Déco construit en 1931).

Les ouvertures en plein cintre (arc formant un demi-cercle parfait) sont ourlées par une ornementation complexe ciselée sur place par des tailleurs de pierre italiens réputés pour l’excellence de leur savoir-faire.

La texture mate de la pierre blanche contraste avec la brillance des carreaux de faïence et des majoliques aux tonalités bleu-vert qui enjolivent les façades. La majolique est une terre cuite recouverte d'émail en relief qui créé des jeux d’ombres intéressants (faïence italienne de la Renaissance, initialement inspirée de la céramique hispano-mauresque, très en vogue en Italie aux XVIe  et XVIIe siècles).

Le corps central de l’église et les cinq coupoles ou bulbes qui la couronnent sont en béton armé ainsi que les fondations sur lesquelles repose le bâtiment. (Le béton, rarement utilisé à l’époque en particulier pour les lieux de culte, connaîtra son apogée à Nice quelques années plus tard avec les églises  Notre-Dame-Auxiliatrice et  Jeanne- d’Arc toutes deux  entièrement   réalisées en béton  qualifié d’« esthétique »).

La charpente métallique des bulbes reposant sur les structures en béton armé, est destinée à supporter la couverture de tuiles vernissées en forme d’écailles. Elle atteste du développement de la construction industrialisée qui a  remplacé l’utilisation du bois durant le XIXe siècle (La coupole de l’observatoire de Nice réalisée en 1883 par Gustave Eiffel est un bel exemple d’ossature métallique.)

Les tuiles vernissées ont des motifs géométriques en croix et une palette de couleurs à trois tons : vert-bleu clair, vert foncé, doré. Le système d’accrochage sur la charpente en fer s’effectue à l’aide de fils de cuivre non sujets à la corrosion.

Pour éviter toute trace de ruissellement sur les façades, les conduits recueillant les eaux de pluie sont ingénieusement encastrés dans la maçonnerie en béton des coupoles, ou cachés par les galons en cuivre doré finement ciselés des porches.

Sur le chantier, tous les échafaudages sont en bois, et les charges lourdes sont soulevées  à l’aide de cordages et de poulies.

Le savez-vous ?

La Cathédrale russe de Nice est un édifice religieux réputé pour la  splendeur de son architecture et la magnificence de ses offices religieux célébrés selon le rite orthodoxe (religion chrétienne orientale)

Pour mémoire,  il existe trois grands groupes d'Églises de confession chrétienne : les catholiques, les orthodoxes et les protestantes.

Le culte se pratique dans une atmosphère mystique baignée dans la lumière des cierges et favorisée par  la présence symbolique des icônes. Il associe des prières répétitives  invoquant le nom de Jésus-Christ à des exercices de respiration et de visualisation proches de la méditation pratiquée en Inde.

Énigme

Savez-vous pourquoi la première église orthodoxe russe d'Europe de l'Ouest, l’église Saint-Nicolas et Sainte-Alexandra construite rue Longchamp à Nice, relègue le lieu de culte  au premier étage et place la bibliothèque au rez-de-chaussée?

Par soucis de ne pas heurter les autorités religieuses catholiques du royaume sarde, au départ très réticentes, le bâtiment de style néo-renaissance se devait d’être discret pour se fondre dans son environnement.

Œuvres en lien

@  Creative Commons @ CG 06

La basilique Sainte-Sophie à Constantinople.

L’église transformée en mosquée après la prise de la ville par les Turcs en 1453, a servi de modèle pour les mosquées de l’Empire ottoman. Les églises byzantines à coupoles avec un plan cruciforme caractéristique de l’Orient se sont répandues des Balkans  à la Russie, donnant un caractère oriental aux églises.
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Architecture traditionnelle en bois sur l’Ile de KIJI en Carélie,nord de la Russie (patrimoine de l’UNESCO) XVIIIe siècle.

L’imposante église de la Transfiguration construite en 1714 est située à côté de l’église de l’Intercession au campanile octogonal. Construite en rondins, elle est coiffée de 22 coupoles à bulbe  recouvertes d’écailles de bois couleur argent, formes parfaitement  adaptées aux hivers neigeux.
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Cathédrale St Basile Place rouge à Moscou 1555 – 1561.

Cathédrale St Basile Place rouge à Moscou 1555 – 1561. C’est l’apothéose du style « vieux russe » inspiré par l’architecture traditionnelle en bois. Elle fut construite sur l’ordre d’Ivan le Terrible pour commémorer son triomphe sur les Tatars et prit le nom de Basile-le-Bienheureux en mémoire du simple d’esprit  qui lui aurait prédit la victoire.
Un plan rigoureux  en forme de croix grecque structure l’ensemble. Le volume central est surmonté d’une toiture rappelant la forme d’une tente, tandis que tout autour les autres volumes sont coiffés de dômes en forme d’oignon présentant des ornementations différentes.
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Le Mausolée "Gour Emir" Samarkand, Ouzbékistan XVe siècle.

Le Mausolée "Gour Emir" Samarkand, Ouzbékistan XVe siècle : beau mariage de céramique à motifs à relief, de majoliques de terre cuite émaillée, et de mosaïque azurée.
Les évocations florales des églises russes doivent autant aux artisans italien employés par les tsars qu’à la culture orientale : faïences turquoises d’Ispahan (capitale de l’Empire Perse du XVIe au XVIIIe siècle), éblouissantes  parures de majoliques sur les monuments de Samarkand aux XIVe et XVe siècles.
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Eglise Notre-Dame-Auxiliatrice 1924 – 1933, Nice.

Eglise Notre-Dame-Auxiliatrice 1924 – 1933, Nice.  Architectes : Jules Lefebvre et Marius Déporta, de style Art déco. L’élégante légèreté de la structure en béton armé est due aux parois ajourées par des  claustras (sorte de résilles de béton) garnis de vitraux qui font pénétrer la lumière à l’intérieur. (Elle est directement inspirée par Notre-Dame de Raincy en Seine-Saint-Denis, construite en 1922-1923 par l’architecte Auguste Perret, édifice classé monument historique. C’est la première église en France à être entièrement réalisée en béton armé brut, ce qui a permis la création de façades presque entièrement recouvertes de vitraux).
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Église Jeanne d’Arc 1926 – 1933. Nice.

Eglise Jeanne d’Arc 1926  1933. Nice.  Architecte : Jacques Droz. Béton. Ses coupoles ovoïdes imbriquées font référence à l’iconographie africaine.
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L’observatoire de Nice construit par l’architecte Charles Garnier de 1880 à 1892.

L’observatoire de Nice, est un site classé monument historique pour ses superbes  bâtiments industriels du XIXe siècle construits par l’architecte Charles Garnier de 1880 à 1892. Le bâtiment de l’observatoire est réalisé en pierre calcaire de la Turbie, sa grande coupole de 24 m de diamètre  est signée par Gustave Eiffel en 1883. C’est un exemple ingénieux  de charpente à  ossature métallique sur laquelle sont  directement  rivetées des tôles d’acier formant la coupole (la Tour Eiffel sera construite en pièces de fer rivetées en 1889)

Parcours géographique

Présence russe à Nice et  sur la Riviera  de  1860 à 1914 :

  • L’église orthodoxe russe rue Longchamp 1858-1860 de style Renaissance
  • La chapelle commémorative du tzarévitch Nicolas de style byzantin 1867-1868
  • La Cathédrale Saint Nicolas 1903-1912, témoignage spectaculaire  de la présence russe à Nice 
  • La Villa Kotchoubey d'inspiration Renaissance italienne 1878-1882; le palais édifié pour une princesse russe est devenu le musée des Beaux-Arts de Nice
  • Le château de Valrose 1868-1870, construit par le baron von Derwies, magnat des chemins de fer et célèbre financier russe. Il choisit une architecture de style néo-gothique, et fait remonter dans le parc de Valrose une authentique isba arrivée par bateau en pièces détachées. Pianiste virtuose et mélomane averti, le baron organise durant ses séjours hivernaux à Nice, des rencontres d’un très haut niveau musical dans la salle de concert privée de son château.
  • « Le chemin de croix », une fresque d’Eugène Klementieff  qui fait référence à l’art moderne et aux icônes russes a été réalisée pour l’Eglise Sainte Jeanne d’Arc à Nice.
  • Le cimetière russe de Caucade, avenue Sainte Marguerite, créé en 1867
  • L’apport culturel et scientifique russe : Marie Bashkirtseff (1858-1884) peintre de talent, surtout connue, pour son journal intime commencé à Nice et rédigé en français, Anton Tchekhov (1860-1904), un des auteurs les plus connus de la littérature russe, qui se rendra souvent à la pension russe de la rue Gounod à Nice, Alexis Korotneff (1852-1915) le scientifique qui a créé la station zoologique marine de Villefranche-sur-Mer en 1885

Thématiques en histoire des arts

L'église russe à Nice est interrogeable par Arts, Mythes, religions ou Arts, espace, temps

Pistes pédagogiques en Français

Classe de quatrième

4e Thématique en histoire des arts Interrogeables par : « Arts, espace et temps ». Le domaine «Arts du spectacle vivant » invite, quant à lui, à mettre l’accent sur les représentations de la société ou l’expression du moi.

Le journal intime de Marie Baskirtseff

Classe de troisième

3e Thématique en histoire des arts Interrogeables par: Arts, Etats, pouvoir. L’oeuvre d’art et la mémoire : mémoire de l’individu (autobiographies, témoignages, etc.), inscription dans l’histoire collective (témoignages, récits,…)

Echanges entre écrivains et artistes ; correspondances entre œuvres littéraires et œuvres musicales ou plastiques ; mise en scène et jeu théâtral.

L'écriture autobiographique a particulièrement marqué le XXe siècle : les romans autobiographiques, les mémoires, les témoignages, les journaux

Evocation des églises russes de Nice par les écrivains :

Patrick Modiano : Pedro et Denise, les protagonistes de Rue des Boutiques Obscures Prix Goncourt 1978, se sont jadis mariés dans la petite église russe de la rue Longchamp.

Romain Gary : La Promesse de l'aube est une œuvre d'inspiration autobiographique qui retrace la vie de l’écrivain arrivé depuis sa Russie natale à Nice en 1928 à l’âge de 14 ans. La cathédrale orthodoxe russe de Nice est un lieu qui lui est cher, il relate du jour où sa mère, une femme passionnée et fantasque pourtant non pratiquante, l'y emmena prier peu avant qu'il ne monte faire ses études de droit à Paris.

Classe de seconde

Objet d'étude : Le récit, le roman et la nouvelle.  Anton Tchekhov un des auteurs les plus connus de la littérature russe, notamment pour sa façon de décrire la vie dans la province russe à la fin du XIXe siècle. Considéré comme le plus grand dramaturge russe du XIXe siècle, Anton Tchekhov vient à trois reprises à Nice (1891, 1897-1898, 1900-1901) où il écrit sa pièce fameuse « Les Trois sœurs ».

Objet d'étude : Le théâtre contemporain et la guerre. Anton Tchekhov “Platonov”.

Pistes pédagogiques en Histoire

Classe de sixième

6e Thématique en histoire des arts Interrogeables par: Arts, Mythes, religions (l’œuvre d’art et le sacré)

 Les sources religieuses de l’inspiration artistique (personnages, thèmes et motifs, formes conventionnelles, objets rituels). Le sentiment religieux et sa transmission.

Les deux empires chrétiens. Au XIe siècle l’Eglise orthodoxe byzantine se sépare de l’église catholique d’Occident. Bien que partageant la même religion, les mêmes croyances, les pratiques religieuses sont très différentes.  L’empereur Justinien fait construire l’église Sainte Sophie à Constantinople 532-537. A partir de l’église Sainte Sophie et du rite orthodoxe, on peut faire le lien avec la cathédrale orthodoxe russe de Nice.

Classe de quatrième

4e  Thématique en histoire des arts Interrogeables par : arts, techniques, expressions (utilisation de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux dans l’architecture)

L'industrialisation de l'Europe au XIXe siècle entraîne des bouleversements économiques, sociaux, religieux et idéologiques. Le chemin de fer est le symbole de l’âge industriel, et à partir des années 1880, les progrès techniques s’accélèrent avec le pétrole et l’électricité. Dès la fin du XIXe siècle, l’architecture intègre les matériaux et les principes de construction de l’industrialisation : charpentes métalliques et béton sont employés pour la construction d’édifices cultuels et culturels. On retrouve ces innovations techniques dans la Cathédrale russe de Nice.

Classe de troisième

3e Thématique en histoire des arts Interrogeables par : Arts, Etats, Pouvoir (les régimes totalitaires)

Lénine et la naissance de l’URSS ; l’URSS de Staline

L’immigration russe à Nice avant et après la révolution de 1917 (inauguration de la Cathédrale russe de Nice en 1912)

Pistes pédagogiques en Arts plastiques

Classe de troisième

3e Thématique en histoire des arts Interrogeables par : Arts, Etats, Pouvoir (propagande, art officiel)

“Le Cuirassé Potemkine” (caractéristiques de son écriture cinématographique, ses relations avec le régime soviétique) et “Alexandre Nevski”( relations image/son/ musique et à sa collaboration avec Prokofiev). Célèbre pour ses victoires militaires Alexandre Nevski est aussi un saint de l'Église orthodoxe et au moins dix-huit cathédrales orthodoxes portent son nom. A partir de l’histoire d’ Alexandre Nevski on peut faire le lien avec la cathédrale orthodoxe russe de Nice.

Arts du visuel :

Au-dessus de Vitebsk, 1915-1920. années russes du jeune Chagall.
La silhouette noire du Juif errant flotte étrangement dans les airs au-dessus de la ville enneigée avec en arrière-plan l'église orthodoxe avec ses bulbes peints et ses pans cubistes,

En prolongement, visite du Musée Chagall de Nice.

Arts de l’espace : la Cathédrale russe

Pistes pédagogiques en Éducation musicale

Classe de 4e

Thématique « Arts, ruptures, continuités » L’œuvre d’art et la tradition : ruptures (avant-gardes), continuités (emprunts, échos, citations), renaissances (influence d’une époque, d’un mouvement d’une période à l’autre...).

XIXe siècle le siècle romantique. Musique russe : Glinka, Tchaïkovski « Eugène Onéguine »

Cinq compositeurs,  principalement Rimski-Korsakov,  Borodine et Moussorgski représentent  le mouvement romantique nationaliste russe en prônant une musique nationale basée sur les traditions populaires russes et détachée des standards occidentaux.

Arts de l’espace : Le Romantisme national en Russie. A Saint-Pétersbourg une église fut construite à l'emplacement où le tsar Alexandre II a été assassiné, la cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé, le style utilisé fut naturellement à la manière évoquant la tradition russe.

Cathédrale russe de Nice : continuité dans le style vieux russe (après le XIe siècle, les Russes cessèrent d'imiter Constantinople en faveur d'un style propre) avec des emprunts italiens ou orientalisants mais rupture dans l’utilisation de matériaux issus des techniques de construction industrielle.

Classe de 3e

Les ballets russes ont touché la musique mais aussi les arts plastiques car de nombreux artistes ont participé à la création des décors et des costumes. Créés en 1907 par Serge Diaghilev à Saint-Pétersbourg, les Ballets russes sillonnent l’Europe à partir de 1909.En 1911, la compagnie des Ballets russes se fixe à Paris (Création houleuse du Sacre du Printemps d’Igor Stravinsky en 1913), Londres et Monte-Carlo, en faisant un haut lieu de la danse au XXe siècle. Chorégraphes et danseurs célèbres s’y succèderont : Nijinski, Georges Balanchine, Serge Lifar.

Musique russe : Serge Prokofiev (compositeur, pianiste, chef d'orchestre).

Pistes pédagogiques en Technologie

Thématique en histoire des arts Interrogeables par : Arts techniques expressions

L’oeuvre d’art et l’influence des techniques : œuvre d’ingénieur ou d’inventeur liée à l’évolution technique (architecture métallique, en verre, etc.)

Questionnement : Pourquoi un ouvrage ne s’effondre-t-il pas ?

Bibiographie et sites Internet

Bibliographie :

  • Emmanuel Fricero, La cathédrale orthodoxe russe Saint Nicolas à Nice.  Editions Bonechi Florence 2000
  • Alexis Oboleensky, Luc Svetchine, Pierre-Antoine Gatier, Les églises russes de Nice.  Editions Honoré Clair 2010

Accompagnement  (liens numériques vers des ressources en relation directe)