Le musée Massena

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Installé dans une magnifique villa du XIXème siècle située sur la Promenade des anglais, le musée Masséna, retrace, au travers de ses collections, l’art et l’histoire de la Riviera, de la fin du XVIIIème siècle jusqu’à la fin de la Belle Époque.

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Un cadre d’exception
©   Creative Commons

La façade sud du musée Masséna et la partie centrale du jardin

C’est en 1898 que la famille Masséna décide de la construction d’une magnifique villa sur le littoral azuréen. Celle-ci était plus particulièrement destinée à être la résidence hivernale de Victor Masséna, prince d’Essling, petit-fils du maréchal d’Empire niçois André Masséna.

Conçue d’après les plans de l’architecte danois Hans-Georg Tersling, auteur de nombreux édifices prestigieux de la Belle-Époque, la construction de la villa fut supervisée par l’architecte niçois Aaron Messiah entre 1898 et 1902, qui travailla entre autres, à l’édification de la Ville Ephrussi de Rothschild à Saint-Jean Cap Ferrat.

De style Néo-classique, la villa Masséna s’inspire du modèle de la Villa Rothschild de Cannes et des villas italiennes du 1er Empire, en hommage sans doute à Napoléon 1er à qui la famille Masséna doit ses titres de noblesse.

La villa se situe dans le quartier que l’on surnommait en niçois le « Neubourg » (Newboærough : nouveau quartier, situé autour de la Croix de Marbre), occupé depuis la fin du XVIIIème siècle, par les hivernants anglais. Il est le symbole de l’expansion de Nice au-delà du Paillon et de l’essor de la Promenade des Anglais). De nombreux édifices autour de la villa rappellent cette époque : l’église et le presbytère anglicans (qui sont aussi l’œuvre d’Aaron Messiah), le Palais Croix de Marbre…

La création du Musée
©  Canopé de Nice

Grand Salon de la Villa Masséna

À la mort de Victor Masséna, son fils, qui hérite de la villa, décide de la léguer à la ville de Nice, à condition que celle-ci soit transformée en musée dédié à l’histoire locale. Le musée Masséna est inauguré en 1921. 

Le musée rassemble près de 15000 pièces, mobiliers, peintures, sculptures, et objets d’art qui témoignent de l’histoire et de l’art de vivre à Nice principalement à la Belle Époque.

Un nouveau musée restauré

Entre 1999 et 2008, des importantes campagnes de rénovation, menées par la Ville de Nice, a permis de restaurer la villa ainsi que ses décors intérieurs et ses jardins, et de valoriser ainsi les collections dans un cadre et une scénographie renouvelés et modernisés.

Le nouvel aménagement offre une surface d’exposition permanente de près de 1800 m2.

Les premier et second étages présentent les collections du musée par une approche chronologique et thématique de l’art et de l’histoire de Nice.

©  Canopé de Nice

Portrait de Giuseppe Garibaldi. Huile sur toile de Carlo Garacci (Nice 1818-1895)

Au premier niveau du musée sont exposées les collections historiques, tels que le masque mortuaire en cire de Napoléon réalisé par le docteur Arnott, ou encore le manteau de cour porté par Joséphine le jour du sacre de Napoléon, couronné roi d’Italie à Milan le 26 mai 1805 ainsi que de nombreux portraits de personnalités en lien avec l’histoire de Nice et sa région. On y voit notamment les symboles du pouvoir utilisés à l’époque sarde : la masse sénatoriale,  la table du sénat… Une galerie de portraits relate la chronologie des souverains du Royaume de Piémont-Sardaigne de la Restauration à l’Annexion: Charles-Félix, Charles-Albert, Victor-Emmanuel II, premier roi d’Italie. Une galerie attenante réunit des huiles sur toile relatant la vie quotidienne des niçois au dix-neuvième siècle. Le portrait du Général François Goiran, maire de Nice qui inaugura le musée, fait la transition vers un espace dédié aux hivernants et aux têtes couronnées qui ont fait les grandes heures de Nice. Un portrait de la reine Victoria, offert par la couronne anglaise, présente une reine en deuil, dépourvue d’attributs royaux, dont la stature suffit à indiquer son pouvoir.

 Le second étage présente un espace d’expositions temporaires, consacrées non seulement à l’histoire de Nice, mais aussi à l’art.

Le rez-de-chaussée de la villa présente quant à lui de magnifiques salons avec de somptueux décors intérieurs dont un ensemble de boiseries en provenance du château de Govone, près de Turin acquis en 1898 par le Prince d’Essling, en vue d’orner la Villa Masséna alors en construction. Un mobilier principalement de style Empire décore ces salons. Cet espace grandiose est souvent le décor des grandes réceptions de la vie locale : remise de la légion d’honneur…

Une bibliothèque dans un musée
©  Canopé

Le cabinet de lecture

Le musée Masséna abrite depuis 1937 la bibliothèque du chevalier de Cessole.  Cette bibliothèque conserve les collections léguées par Victor de Cessole constituées par sa famille durant trois générations.

La famille Spitalieri de Cessole, vieille famille niçoise, avait réuni une importante collection de livres, ouvrages, manuscrits, photographies, gravures, d’éditions rares sur l’art, l’archéologie, le régionalisme et la montagne (Victor de Cessole fut le pionnier de l’alpinisme dans les Alpes-Maritimes).

La donation Cessole compte 1825 ouvrages généraux et bibliophiliques dont sept incunables, 1 795 livres sur la Provence, la Savoie et l'Italie du Nord, 5 719 sur le comté de Nice et de la Côte d'Azur, 435 manuscrits, 175 titres de journaux, des pièces d'archives privées, 1 400 cartes et plans dont 54 manuscrits, environ 700 estampes, 7019 plaques de verre…

Cet ensemble constitue une documentation d’une richesse exceptionnelle pour l’histoire de Nice et de la Provence. Anciennement située dans un cabinet de lecture du rez-de-chaussée, cette collection a, depuis la rénovation du musée, été transportée dans des sous-sols entièrement modernisés et sécurisés. Le fond est désormais consultable depuis les combles de la Villa, réaménagées en sa

Informations pratiques
http://www.nice.fr/fr/culture/musees-et-galeries/musee-massena-le-musee

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