La Vida de Sant Honorat

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C'est un long poème de 4127 vers en partie rimés, divisé en 119 chapitres répartis en 4 livres. Il est écrit en langue d'oc * (1)datant de l'an 1300 et dédié à la reine Marie de Hongrie. Il existe plusieurs versions recopiées et traduites, dont certaines dénaturent le texte d'origine. Certains mots de la Vida sont typiquement « gavots » (provençal alpin) prouvant ainsi que son auteur est originaire de la région de Nice.

Le texte et la langue

Daté de 1300, c'est un long poème de 4127 vers en partie rimés, divisé en 119 chapitres répartis en 4 livres. Il est traduit du latin ou plutôt adapté en langue d'oc * (1) et dédié à la reine Marie de Hongrie. Il existe plusieurs versions recopiées et traduites, dont certaines dénaturent le texte d'origine. Certains mots de la Vida sont typiquement « gavots » (provençal alpin) prouvant ainsi que son auteur est originaire de la région de Nice.

Livre empreint de spiritualité selon la foi chrétienne, il contient des considérations religieuses explicites.

Dans cette légende, l'Histoire et la fable se mêlent, d'où des anachronismes : par exemple, Honorat est contemporain de Charlemagne, alors que quatre siècles les séparent dans l'Histoire.

Le récit est souvent inégal, entre longueurs et épisodes rythmés ; il peut paraître naïf, il reflète en réalité l'esprit de l'époque où la littérature n'avait pas encore de codes conventionnels et où les précisions historiques et géographiques étaient méconnues.

La grandeur et la magnificence sont omniprésentes dans les personnages (sacrés, historiques et de grande noblesse donc de pouvoir) ou les lieux (Rome, Jérusalem) ; les procédés littéraires vont de pair (superlatifs, adjectifs, nombres, etc.), ainsi que les nombreux prodiges dans l'action.

L'auteur

Raymond Feraud était de noble lignée, mais on ne sait pas ses origines exactes, d'Ilonse (village médiéval de la vallée de la Tinée) ou de Glandèves (ancien évêché disparu fin XIVe siècle près d'Entrevaux). Il serait né vers 1245 et mort vers 1325.

Selon Nostradamus, dans la première partie de sa vie, il traduisit de nombreux livres en provençal, fréquenta beaucoup la cour du comte Robert de Provence dont il avait chanté les louanges, et fut « amoureux, et vray courtizan », ce qui fait de lui un troubadour * (2). Puis changement radical : il rentra dans les ordres et se fit moine au monastère de Lérins où il écrivit cette légende * (3) mystique. Il aurait fini sa vie à Roquestéron.

Honorat, Fondateur de l'abbaye de Lerins

Honorat (ou Honoré) était d'une illustre famille du nord de la Gaule. Avec son frère Venance, il fuit sa famille pour se consacrer au sacerdoce (rôle d'un prêtre) et partit en Italie avant de revenir s'installer en Provence. C'est vers 410 qu'il fonda l'abbaye à Lérins * (4) ; il fut aussi archevêque d'Arles. Beaucoup de personnages célèbres sanctifiés (Un saint est une personne qui selon l'Église a vécu une vie exemplaire et a été canonisé. Il y eut Saint Véran, Saint Porcaire, Saint Cassien, Saint Patrick, Saint Aygulf, Saint Mayme, Saint Léonce, Saint Lambert, Saint Hilaire, Saint Nazaire... qui furent aussi évêques ou archevêques) sont passés par Lérins.

Lerins, lieu de saints et de miracles

Beaucoup de légendes relatives aux îles de Lérins trouvent leur source dans les miracles de La Vida. Ces miracles sont souvent le reflet de ceux de la Bible, par exemple les guérisons de malades par simple contact avec un saint ou son vêtement, ou les visions prémonitoires. Ils étaient nécessaires pour marquer les esprits et imposer le respect de la foi chrétienne et de l'Église à la fin de l'Antiquité, car les croyances païennes (adeptes des cultes polythéistes gréco-romains) étaient encore vivaces. Ils servaient aussi à affermir la foi des jeunes moines engagés dans une vie de sacerdoce.

Parmi les plus spectaculaires, on trouve celui de Sant Honorat débarrassant l'île des serpents * (5) ou de l'enlèvement dans les airs d'Ambroise * (6), ou bien encore l'épisode merveilleux avec l'idole de la Turbie * (7) ou la source miraculeuse * (8).

L'histoire
C'est une épopée, celle du prince Andronic, qui va devenir Sant Honorat, aux pouvoirs extraordinaires. Le récit met en scène une lutte permanente entre le bien et le mal à travers divers combats et conquêtes de Charlemagne notamment. Le merveilleux relance sans cesse l'aventure à travers des personnages (le Christ, le diable, des saints, etc.) et des actes miraculeux (visions, guérisons, intercessions divines, sauvetages, etc.) ou des phénomènes surnaturels. L'action est pleine de rebondissements, les lieux sont multiples, les sentiments humains sont parfois développés, le tout avec des relations constantes à la foi chrétienne et à son implantation à la place des vieilles croyances de l'Antiquité. Ainsi, parmi les ennemis d'Honorat apparaissent les Manichéens (adeptes de la religion dite manichéisme où un strict dualisme oppose le bien et le mal).
1ère note

Langue d'oc : langue romane aujourd'hui dite « régionale », dans le sud de la France, comprenant les dialectes gascon, languedocien, auvergnat, provençal et nissart.

Raymond Féraud annonce son choix linguistique  dans la préface :

E si deguns m'assauta

mon romans ni mons dits,

Car non los ay escritz

En lo dreg proensal

Non m'o tengan a mal ;

Car ma lenga non es

Del dreg proenzales.

Et si quelqu'un m'attaque

Mon roman et mes dits,

Parce que ne les ai écrits

En le droit (pur) provençal,

Qu'on ne me le tienne à mal ;

Car ma langue non est

Du pur provençal.

EXERCICE DE LANGUE D'OC (niveau A1) :

Les mots de vocabulaire simple dans La Vida sont restés sensiblement les mêmes aujourd'hui en nissart ou en provençal. Complétez le tableau suivant :

Noms communs pris dans La Vida Mot occitan actuel Mot en français
peyra    
aygua    
balma    
flum    
man    
poutz    
gaug    
crestian    
vida    
malautia    

Réponses dans l'ordre en occitan (ici le nissart) et en français :

peira (pierre) – aiga (eau) – bauma (grotte) – flume (fleuve) – man (main) – pous (puits) – gauch (plaisir) – crestian (chrétien) – vida (vie) – malautia (maladie)

2ème note
Troubadour : poètes de langue d'oc qui ont inventé l'art du « trobar » (trouver) et l'amour courtois. Cette littérature, la plus raffinée de son temps, fut exportée dans toutes les cours d'Europe du XIIe et XIIIe siècles. N'importe qui d'instruit pouvait être troubadour, même les moines ou les femmes. Ils ont influencé les trouvères français de langue d'oïl.
3ème note
Légende : une légende est un récit à caractère merveilleux, où les faits historiques sont transformés par l'imagination populaire ou par l'intervention poétique. À l'époque de l'auteur, on croyait fermement à ces légendes comme étant vraies, avec même une certaine exaltation ; du reste, dans la préface de la Vida, le lecteur est averti qu'il n'y trouvera « rien que la vérité pure ».
4ème note pour « Lérins »

Les noms de lieux (toponymes) et de personnes (patronymes) ont évolué au cours des siècles. Soit ils ont radicalement changé, soit ils ont été modifiés selon l'orthographe. Ainsi, dans La Vida, la grande île de Lérins avant de s'appeler Sant-Honorat, était « l'ysla Auriana », tandis que la petite (actuellement Sainte-Marguerite) était « la trapa ». Cannes est appelée « Villefranche » ou bien encore « Arluc ». Quant à Lérins, c'est le nom originel de deux serpents monstrueux : Rin et Léry.

Enfin, certains noms sont demeurés les mêmes ou pratiquement, comme « la maure » qui est toujours le massif des Maures (appelé ainsi car habité un temps par les Maures ou Sarrasins) ; tout à côté de l'Estérel (« Estelell » dans le poème).

EXERCICE : Reliez ces patronymes tirés de La Vida à leur nom actuel

Loys Vénans (ou) Vénance
Karlles (ou) Karllemaynes Léonce
Cassianz Cassien
Venantz Ambroise
Caprasi Véran
Lyontz Louis
Ambrueys Charlemagne
Costanza Caprais
Verans Constance
Ylaris Nazaire
Nazaris Hilaire
Maymes Maxime

Quels noms de lieux vous rappellent Cassien et Véran ?

Réponses :

Loys / Louis – Karlles / Charlemagne – Cassianz / Cassien – Venantz / Vénans – Caprasi / Caprais – Lyontz / Léonce – Ambrueys / Ambroise – Costanza / Constance – Verans / Véran – Ylaris / Hilaire – Nazaris / Nazaire – Maymes / Maxime

Solution :

Le lac de St Cassien (Var) et la commune de St Véran (Hautes-Alpes).

5ème note

Serpents : l'île choisie par Honorat était (réellement) infestée de serpents (symboles du mal et de la tentation).

Dans une vision, St Caprais et St Vénans apparaissent et lui prédisent comment il se débarrassera des serpents et dragons ; en effet, il les exterminera par un simple signe de croix, avant de se réfugier dans un palmier.

Amtant e li mar creys e passa lo ribaye

Comenza a cubrir l'islla e ostar lo carnaie

Ar' a sant Honoratz zo que a dieu requier ;

Vay s'en en miey de l'islla e puaia en un palmier

E li mar a cubert l'islla de mantement

Que non li a layssat colobra ni serpent,

Puey s'en tornet li mars suau en son estaie

C'anc pueys non la passet plus que sol lo ribaie.

À l'instant et la mer croît et dépasse le rivage

Commence à couvrir l'île et ôter le carnage

Alors à Sant Honorat ce qu'à dieu il requiert ;

Il s'en va au milieu de l'île et monte sur un palmier

Et la mer a couvert l'île sur-le-champ

N'y a laissé couleuvre ni serpent,

Puis s'en retourna la mer tranquille en sa demeure

Que jamais depuis ne la dépassa plus que seulement le rivage.

De là, la palme sur les armoiries de Cannes. Par ailleurs, juste auparavant dans l'histoire, c'est entre deux palmiers que les deux saints lui demandent de creuser un puits « d'où sourdra l'eau douce au milieu de la pierre ».

EXERCICE DE LANGUE D'OC (niveau A2) :

Transcrire en occitan d'aujourd'hui les vers recopiés ci-dessus (ou en partie). Quelles conclusions tirez-vous ?

EXERCICE  D'OCCITAN  ET  DE  LATIN  COMPARES (niveau A2) :

Voici un autre extrait de la Vida : « … tot cant obs m'era » ; en latin, ce serait : « tot quantum opus mihi erat » (« autant que besoin m'était », « autant que j'en avais besoin »).

Que remarquez-vous en comparant l'occitan et le latin ici ? A quoi voit-on que c'est le latin le plus ancien des deux langages ?

Réponses : l'occitan est proche de la langue mère qui est plus ancienne car elle est plus longue (une langue évolue vers le raccourcissement, en général)

6ème note

Ambroise : En un lieu nommé Arluc (qui serait en fait le Cannes actuel), on avait construit un grand autel pour adorer « le bouc » (représentation commune du diable au Moyen Âge).

On apareyssian diablias

De sortz e de mantas follias 

Où apparaissaient diableries

De sortilèges et de maintes folies

Un jeune homme qui s'y rendait, Ambroise, fut alors enlevé par des démons et emporté dans les airs.

Ar' ausires I. fag mirable

D'aqui lo leveron diable

Denant l'autar d'Arluc sens faylla,

E portan l'en com si fos paylla,

Sus per l'ayre, sobre la mar,

En enfer lo volian portar

Maintenant vous entendrez un fait merveilleux :

De là l'enlevèrent diables

Devant l'autel d'Arluc sans faute

 E l'emportent comme si ce fût paille,

Sur par l'air au-dessus de la mer,

En enfer ils voulaient l'emporter

En passant au-dessus de l'île de Lérins, il prie St Honorat qui, depuis le Ciel où il demeure après sa mort, immédiatement intervient :

Lo santz mantenent es vengutz,

Tol lur Ambrueys, que es casutz ;

Le saint sur-le-champ est venu,

Leur enlève Ambroise, qui est tombé ;

Sain et sauf, Ambroise est accueilli dans l'église, puis se fait moine, et l'on défriche le bois d'Arluc et en lieu et place de l'autel maléfique, un couvent est bâti ; ceci illustre les remplacements de lieux de cultes «païens » par des édifices chrétiens, ainsi que du défrichement des forêts et lieux sauvages pour en faire des champs cultivés,selon la règle des Bénédictins.

Adonx sant Nazaris trames

Per tayllar lo gran bosc espes

Non y laisan pin ni sanbuc,

E pecejan l'autar d'Arluc.

Pueys donnas y feron venir

Que Jhesucrist volian servir

Et donc St Nazaire transmit (envoie)

Pour couper le grand bois épais

Ils n'y laissent ni pin ni sureau,

Et mettent en pièce l'autel d'Arluc.

Puis dames y firent venir

Qui Jésus Christ voulaient servir ;

7ème note pour « idole de la Turbie »

Episode de l'idole de la Turbie

N Aymes, per aquest atayna Le seigneur Aymes, préoccupé
Mena na Tiborc la mesquina Mène Dame Tiborc la malheureuse
A la Torre que vos ay comtat. A la tour dont je vous ai parlé.
Mas iylli parllet a privat Mais cette dernière parla en privé
A sant Honorat en Leris, A St Honorat à Lérins ;
Que la conforta e li dis : Il la réconforta et lui dit :
« Cara filla, del faylliment « Chère fille, de ta faute
Aias dolor e marriment. Eprouve douleur et honte.
Car pueys que t'en yest confessada Mais puisque tu t’es confessée
L'idola non er tan ausada L’idole n’aura pas le courage
Que puesca de en nuyll mal dir ». De dire du mal de toi. »
E vay penrre de son vestir, Saint Honorat va prendre de son habit,
De sa coguylla un pannet ; De sa capuche un petit bout ;
El cap de la donna lo met, Il le met sur la tête de Tiborc
Que de son veyll o vay cubrir ; Qui le recouvre de son voile.
E diz li non aia consir, Il lui dit de ne pas avoir peur
Que ja non sera descelada Car elle ne sera pas dénoncée
Per l'idola malaurada. Par la méchante idole.
Ara s'en vay a la Turbia Aymes et sa troupe
N Aymes abe sa compaynia. S’en vont à la Turbie.
A l'idola s'es presentatz : Il s’est présenté à l’idole :
Cant a fag sas sollempnitatz, Après lui avoir rendu ses hommages
Demanda li de mantenent Il lui demande sur le champ
Si Tiborcx a fag faylliment. Si Tiborc avait failli.
L'images de sus de la tor La statue sur la tour
Diz que donna de gran valor Dit que Tiborc était dame de grande valeur:
Era Tiborcx : non conoyssia A sa connaissance, elle n’avait jamais
Agues  fag faylliment un dia. Failli une seule fois.
Cuberta era sens peccat Couverte de l’habit de St Honorat,
Del vestir de sant Honorat. Elle était sans péché.
Et on mays l'en an entervada Et plus il l’a interrogée,
Ades plus fort l'a rasonada : Plus elle l’a rassuré :
Don n  Aimes a rendut s'amor Aymes a rendu tout son amour
A la donna ; perc'am baudor A la dame. Voilà qu’avec allégresse
S'en son a l'abadia tornat Ils s’en sont retournés à l’abbaye.
E troberon sant Honorat Là ils trouvèrent St Honorat
Mantenent li conteron tut A qui sur-le-champ ils racontèrent tout
Que l'imajes a  respondut ; Ce qu’avait répondu la statue.
Honorat per viva rason, Honorat, en colère, a démontré
A mostrat e dich a n Aymon Et dit à Aymes que c’était péché
Que peccatz es e granz follors Et grande folie que de recourir
Qui al diable quer socors : Au Diable,
Car tostemps volria lo dapnaje car il voudrait toujours les dommages
E la mort del human lignaje. Et la mort des humains

traduction A.L. Sardou

1- Qu es lou cuentaire ? Définissez le narrateur 
2- Rega 3 : en realità, de quala tourre si parla ? Couma si souòna, finda ? Ligne 3 : de quelle tour s'agit-il  en réalité ? Quel est son autre appellation ?
3- Couma si souòna l'idola, finda ? Couma es sounada per Honorat ? Quel est l'autre nom de l'idole ? Comment l'appelle Honorat ?
4- Marcà un element magic : M'acò, l'istòria es plena de … Citer un élément « magique » : Ce récit est donc empreint de …. 
5- Couma si fa enganà, l'idola ? Comment l'idole est-elle « trompée » ?
6- Finalament, couma pareisson Honorat e l'idola, que lu calignaire soun pas ? Finalement, comment apparaissent Honorat et l'idole, à l'opposé des amants ? 
7- Cen qu'es l'istòria mitoulougica doun si parla finda de predicioun segreta ? A quelle histoire mythologique peut faire écho cette histoire de prédiction secrète ? 
   
Réponses :   
1- Lou cuentaire saup tout Le narrateur est omniscient.
2- Lou troufèu d'Augusta / dai Alpa Le Trophée d'Auguste ou Trophée des Alpes.
3- « idola malaurada » ; « images » e enfin « diable » « Méchante idole », « image » ou « statue » et enfin « diable ».
4- Lou toc de capa qu'engana l'idola e l'idola que parla. Le bout de capuchon qui trompe l'idole et l'idole qui parle.
5- Embé lou toc de capa màgica d'Honorat escoundut sus Tiborc. Avec le morceau de capuchon magique d'Honorat caché sur Tiborc.
6- An de pousicioun fissi e soulidi. Lu calignaire boulegon, simbolou de Boulegadis. Ils ont des positions fixes et solides. Les amants se déplacent, symbolisant l'inconstance.
7- La Pitìa. La Pythie. 
8ème note pour Source miraculeuse

Pour Source miraculeuse

Cant fom intratz dedintz, vay penrre lo maguayll, Quand fut entré dedans, il va prendre la pioche
Tres colps feri la peyra (…) Trois coups frappent la pierre (…)

Honorat s'adresse alors à Dieu et fait référence à la Bible :

(…) Cant mostriest tons miracles, fezist de l'aygua vin, Quand tu montras tes miracles, fis de l'eau vin,
E volguist bezenir l'aygua del flum Jordan, Et voulus bénir l'eau du fleuve Jourdain,
On ti vay batejar Santz Johanz de sa man ; Où te va baptiser St Jean de sa main ;
(…) Seyner, per ta bontat, (…) Seigneur, par ta bonté,
Tu la don a nos autres » ; amtant s'en iyes la doutz. Donne-là à nous-autres » ; à l'instant jaillit la source
E qui non m'en creyra vagua vezer lo poutz. Et qui ne me croira aille voir le puits.

 

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