Rosella Hightower et l'école de danse
Rosella Hightower est la première ballerine qui ait gagné une place d'élite sur les scènes européennes. Elle est considérée comme l'une des plus célèbres danseuses de son temps. Au début des années 60, Rosella Hightower s'installe à Cannes et le Centre de Danse International Rosella Hightower ouvre ses portes à la rentrée 1961.En quelques années, l'école devient un centre de formation unique au monde. L'école fait partie aujourd'hui des plus grands centres de formation de danse dans le monde en classique, contemporain et Jazz.
Rosella Hightower donnant un cours au grand studio du Gallia à Cannes
Rosella Hightower donnant un cours durant un stage (Australie)
L’Artiste |
Elle nait le 30 janvier 1920 à Ardmore (USA), d’un père indien Choktaw, Charles HIGHTOWER - en octobre 1997, elle est nommée « trésor de la nation indienne » d’Oklahoma- et d’une mère irlandaise, Yulla May FANNING.
De retour aux Etats Unis, Rosella HIGHTOWER est engagée en qualité de soliste à « l’American Ballet Theatre», avec Alicia MARKOVA, Anton DOLINE, André EGLEVSKY, Alicia ALONZO, Jérôme ROBBINS (futur chorégraphe de « West Side Story »), Georges SKIBINE, …. |
Une grande carrière d’étoile internationale commence alors. |
Rosella Hightower dans « Le Cygne Noir » « Le Cygne Noir ». Rosella Hightower et Rudolf Nureev. La création de son Centre de Danse International (1961) à Cannes ne la dissuade pas de poursuivre une carrière mondiale en qualité d’étoile invitée. A la tête du « Grand Ballet Classique de France », elle effectue des tournées en Extrême Orient, en Australie, en Russie et en Europe.
De 1969 à 1972, elle prend la direction du Ballet de l’Opéra de Marseille, puis celle du Ballet de Nancy de 1973 à 1975.
« Ici », avant tout à Cannes, où elle consacre l’essentiel de ses forces à son école devenue, depuis sa création, l’une des plus importantes d’Europe. |
Extraits de la presse internationale |
John Martin (New York Times) « …Miss Hightower est réellement une magnifique danseuse, non seulement pour sa maîtrise technique mais par certaines subtilités personnelles. Il y a dans ses mouvements une variété extraordinairement dynamique, un jeu rythmé de tension et de détentes, qui leur procurent une rare beauté… Ni elle, ni M. Bruhn, ne sont le moins du monde embarrassés par la pantomime démodée, qu’ils jouent avec un sens aigu du rythme et des dimensions essentielles du ballet. » Anne Barzel (Chicago) « Rosella Hightower a montré hier soir à Chicago pourquoi elle a fait tant de bruit pendant son récent séjour en Europe. Au premier acte, Miss Hightower a été une jeune fille tout simple. Elle a dansé Giselle comme pouvait le faire une ballerine du XIXe siècle, sans chercher de complications, avec seulement quelques détails bien sentis, Hightower, qui n’est sans doute pas éthérée, a donné au deuxième acte l’impression qu’elle l’était. Ce qui est extraordinaire, c’est la compréhension qu’elle a de la danse et de ce qu’on peut en faire. » (New Yorker) « Comme la plupart des Balletomanes assidus, j’ai vu bien des fois danser brillamment : « Le Cygne Noir ». Mai je ne l’ai jamais vu exécuter avec plus d’élégance, ne avec plus de dextérité athlétique que l’autre soir. Par pure bravade, Miss Hightower y a ajouté quelques tourbillons supplémentaires connus, je crois sous le nom de pirouettes à la seconde… Le public a eu littéralement le souffle coupé à plusieurs reprises… Quand ce fut fini, j’eus l’impression d’avoir assisté à l’un des épisodes les plus séduisants de ma fréquentation des spectacles de ballet. » René Jouglet (Les Nouvelles Littéraires) « Ceux d’entre nous qui ont eu le bonheur d’assister au pas de deux dansé par Rosella Hightower… se souviendront longtemps de ce délire dont la salle s’est vue saisie et qui ne s’apaisait pas après vingt rappels frénétiques… » Nilson Penna (Domingo, Brésil) « Rosella Hightower, Impératrice de la Danse… » F. Carradente (Il Tempo, Rome) «Dans ‘Giselle’ Rosella Hightower est la plus palpitante et extraordinaire créature de danse qui soit» (El Colombiano, Colombie) « La critique, sans exception, la considère (Rosella Hightower) comme une des plus grandes ballerines de notre temps » Olivier Merlin (Le Monde) « Cette danseuse est peut-être la plus forte ballerine du monde au point de vue technique pure. » (Lisbonne) « …. La troupe prodigieuse du Marquis de Cuevas dans laquelle la divine étoile Rosella Hightower brille des ses feux les plus purs. » M. Cadieu (L’Express) « Rosella Hightower revient plus belle encore… On savait bien qu’elle était irremplaçable…. » (De Groene – Amsterdammer) « On n’a jamais vu artiste danser avec autant d’âme. Une danse à ce point éthérée, qu’on en oublie la perfection de la technique… » (Nieuws Van de Dag) « Peu de danseuses arrivent à la perfection de Rosella Hightower ». Pierre Nicot (La République) « Rosella Hightower accomplit pour le Prince de Monaco son habituel Miracle. » Alex Mattalia (Le Méridionnal) « Public nombreux hier soir au ballet, il est vrai que Rosella Hightower était à l’affiche. C’est elle visiblement que l’on attendait. » (L’Aurore) « Rosella Hightower triomphe à Singapour. » Eugène Fabre (Journal de Genève) « Quant à Rosella Hightower, le temps n’a rien changé à sa maîtrise… Virtuosité certes mais aussi toujours utilisée avec un grand air de liberté et des souplesses glissantes, étourdissantes. Non plus une interprétation de cet être de rêves mais une incarnation. » Edmée Sandy (Le Soir) « Tout Marseille pour Rosella eut la folie de ‘Giselle’ ». Patrick Thévenon (L’Express) « Seule Rosella Hightower superbe Olympienne d’acier dans toutes les circonstances ne faiblit jamais. La constance de sa forme est un sujet d’admiration. » Maurice Tassard (Le Parisien Libéré) « La grande Rosella qui semble reculer les limites de la perfection à chacune de ses rentrées. » (L’Entracte) « Tout comme la maîtrise de Rosella Hightower dont je n’ose plus rien dire de crainte de verser dans les litanies. » Jean Delar (La Suisse) « Le Cygne noir, dont on sait qu’il a définitivement consacré la gloire de Rosella Hightower a été dansé par elle dans une absolue perfection. Sa manière si tranquille d’aborder les moments acrobatiques crée un véritable suspense. La beauté corporelle de la danseuse et la noblesse de son expression transfigure le pas lui donnant un aspect mythique » |
Son œuvre |
Septembre 1961 : Ouverture du Centre de Danse International dans les anciennes cuisines du vieil Hôtel « Gallia » à Cannes
Pourquoi Cannes ? C’est pendant une saison à Cannes que Rosella décida d’y implanter son école.
« La French Riviera » comme elle l’appelait. La ville n’est pas grande (elle garde une dimension « humaine »), la mer est à côté et la montagne, pas loin. Pour ses élèves qui travaillent dur toute la journée, l’encadrement est idéal.
La danse y est académique et contemporaine. Les élèves se familiarisent avec diverses branches artistiques : La musique, l’histoire du ballet et de la danse, la kinésiologie (analyse du corps dans le mouvement dansé), l’art dramatique, … Quant aux danseurs, la liste est très longue parmi tous ceux qui, anciens élèves, mènent maintenant carrière aux quatre coins du monde.
Le Centre de Danse International de Cannes devient Ecole Supérieure de Danse de Cannes grâce au soutien du Ministère de la Culture et de la Communication, de la région Provence Alpes Côte d’Azur, du Conseil général des Alpes Maritimes et de la Ville de Cannes en 1991. Septembre 2002 : L’Ecole déménage sur le site du « Mas de Campane » de Mougins, mais elle garde une antenne à Cannes : le studio de la rue de Colmar. Rien de fondamental n’a changé. L’authenticité, la générosité, la liberté y prévalent aujourd’hui tout comme hier. |
Son Enseignement |
L’enseignement ?, dit-elle, j’y ai toujours pensé !
Lorsque j’avais 18 ans, je savais que je serais danseuse et je savais aussi que j’aurais une école. Le passage de la scène au studio s’est fait progressivement, presque insensiblement. Le centre a été ouvert en 1961, mais j’ai dansé jusqu’en 1976.
Je tiens à avoir la confiance entière de l’élève. Si ce dernier manifeste une certaine méfiance à l’égard de l’enseignement, il ne sera pas en mesure d’en faire son profit. Le professeur doit donc tenter de comprendre l’enfant, de découvrir ce qui peut le gêner, le mettre mal à l’aise.
L’enseignement est chose vivante.
On ne peut parler d’authentique formation professionnelle si le programme d’enseignement ne comprend pas le passage sur scène. Chaque âge détermine un travail et son épanouissement. Et je suppose que cela pourrait durer éternellement, si nous vivions assez longtemps. |
Informations pratiques |
Ecole Supérieur de Danse Cannes Rosella Hightower :http://www.cannesdance.com/ Site de Cannes : 5 rue de Colmar, 06400 CANNES Site de Mougins : 140 allée Rosella Hightower - 06250 MOUGINS (ancienne adresse: 21, chemin de Faissole)
Tél : 04 93 94 79 80 / Fax : 04 93 94 79 81 Accueil – administration : du Lundi au Vendredi De 9h00 à 12h et de 14h à 16h |